dimanche 15 mars 2009

hiiii popolopop i’m the Scatman !

La House-Electro française va mal aujourd’hui ! Et ce n’est pas avec des Bob Sinclar, Martin Solveig, Laurent Wolf, David Vendetta et autres DJ « bankables », « bronzés », « fashions » : qui ne sont que des peoples qui remettent au gout du jour la VRAIE musicalité d’il y a bientôt 20 ans ! Ce n'est pas avec ça, que l’on va enfin proposer au gens de la musique innovante et fraiche.
Ce n’est pas avec un « No stress », « Unidos para la musica » que l’on se dit précurseur de la nouvelle génération électronique.

Belle arnaque oui mesdames messieurs.

Ce coup de gueule étant enfin poussé, oui il ne faut pas avoir peur de crier haut et fort que ce qu'on nous balance aux oreilles en club, à la radio, à la télé est une insulte à notre patrimoine musicale électronique. Je parle pour les puristes, ceux issus d’une belle génération flashy et colorée des années 1990.

Où est donc passé le temps où le bon vieux John Scatman nous faisait bouger notre tête avec l’ultra rapide et approximatif « bibilibom dadidom dom I’m the Sactman Ouiiiii popolopop, popolopop… », où le bon old school « Around the world » (album Homework, 1997) du duo Daft Punk où l’on cherchait tous étant petit à imiter le break dance des danseurs déguisés en squelette?

Où est donc passée la bonne vieille French Touch? Comment, vous ne connaissait pas la French Touch? A croire que la musique actuelle a bien réussi son travail ...

En quelques mots, la French Touch est un mouvement apparu en fin d'année 80, début 90, plus précisément c'est en 1997 que cette appellation sera enfin commune à toutes les bouches. Grand merci à des artistes comme Air, DJ Cam, Etienne de Crécy, Daft Punk, Laurent Garnier d'avoir donnée une âme à la musique electronique avec des rappels de sonorités funky, groovy et hip hop. A cette époque, on était fier d’avoir ce nouveau son dans son premier baladeur cassettes, avec sa dans ses oreilles, et ainsi la vie devenait aussi trépidante que le clip de Prodigy « Smack my bitch up ».
La simplicité fait toujours sensation et est toujours efficace. La preuve? les brillants DJ évoqués au début de l'article, qui à court d’idée ne font que reprendre des choses déjà vues.
Pourquoi vouloir tenter de faire mieux qu’un chef d’œuvre d’époque ? Ça serait comme si nous revisitions « La flûte enchantée » de Mozart en y ajoutant des maracas, du djembe et un synthé. Ou bien même de voler une sucette à un enfant et partir en courant en riant de son malheur : ça ne se fait pas un point c'est tout.

Les années 90 se résument aux Daft Punk, Modjo, Prodigy, Garnier ou encore Stardust avec l'excellentissime "Music sounds better with you" : c'étaient les rois des dancefloors et charts français.

Ah... qu’il est bon se poser un moment, d’écouter, chantonner et frissonner ensuite sur les paroles de « Lady » de Modjo. Que de se tordre de douleur en entendant un pathétique « C’est la vie » de Solveig répété de manière à nous le faire rentrer en tête (est-ce un pact avec Patrick Sébastien : en maniant l'art des chansons lourdes, tient, on peut parier que l'air du petit bonhomme en mousse commence à arriver, non, on arrête là).

Seuls les Daft Punk ont entendu le message et ont compris que la détresse devenait insoutenable ! Merci pour cette bouffée d’air tout droit remontée de l’époque 90’s avec l'abum live sorti en 2008 « Alive ».

Il n’y a plus grand-chose à dire si ce n’est de critiquer la musique clubbing-blingbling actuelle et de crier haut et fort au DJ en club que l’électro c’était mieux avant… nostalgie de la French Touch quand tu nous tient !

Rémi SZYSZKA

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