dimanche 15 mars 2009

Génération nineties c'est quoi ?

Ici, on retrace l'esprit d'une génération 90 en France sous le regard que l'on avait eu à cette époque, celle où le fluo, le kitsch, le décalé, l'expérimentation stylistique, musicale, culturelle, cinématographie, où tout celà était en pleine effervescence.

Rémi SZYSZKA

Coup de vieux pour Aladin!

Nos héros ont-ils changé ? Sont ils devenus plus matures ? Plus violents ? Plus méchants ? A qui la faute ?

Il est difficile aujourd’hui de trouver des films ou des dessins animés à voir en famille. Fini le temps des personnages féeriques, des animaux qui parlent, des belles morales et place aux super héros, à la sorcellerie, aux gnomes et autres créatures étranges. Entre le début des années 90’ et aujourd’hui il n’y a que 19 ans et pourtant, tant de changements et d’évolution dans le monde du cinéma. Cette évolution est aussi bien technique que culturelle.

Les années 90’ ont été l’apogée des films d’animations. Les studios Disney et Pixar ont contribué à ce succès, en créant les plus grands classiques tel que « Le Roi Lion », « Aladin », « La Belle et la Bête » et bien d’autres. Ces derniers sont indémodables et resteront dans les souvenirs de chacun. « Qui n’a pas conservé ses vieilles cassettes et son magnétoscope, pour les montrer pour les générations futures ? »

Le fait de les conserver et peut être une prise de conscience de l’évolution du cinéma et en particulier des films concernant la jeunesse. Car les films et leur contenu ont beaucoup changé durant cette dernière décennie.

A travers les personnages des années 90’ on ressent une certaine douceur, ils sont tous aussi gentils et attachants les uns que les autres. Ils prônent des valeurs morales telles que l’amitié, le courage, la tolérance, l'honnêteté, la générosité comme dans « Toy Story » et « Aladin » ou encore telles que le respect de l’environnement et l’écologie comme dans « Le Roi Lion ». Cependant ces personnages se font rares de nos jours, ils ont été remplacés par des super héros comme Spider-Man, Batman, Harry Potter ou des monstres farfelus tels que Shrek. Ces films ne sont plus à destination des plus jeunes, mais grands enfants, des adolescents et des adultes. On y trouve de plus en plus de scènes violentes et effrayantes, que ce soit dans Spiderman qui ne cesse de se battre contre des antihéros aussi méchants les uns que les autres, ou dans Harry Potter où les héros vieillissent de films en films, et se trouvent confrontés à des épreuves de plus en plus dures. Dans ce dernier la violence et le côté sombre augmente donc de films en films, ce qui explique que les âges pour les voir soient différents. Harry Potter n’est donc plus le petit sorcier du début, admiré par les enfants qui se déguisaient en sorcier pour allé acheter leurs premiers tomes, mais il est devenu l’ami des grands qui hésitent encore a dire qu’ils l’apprécient.
Pourquoi nos personnages ont-ils changé ?

A l’époque lorsque les parents emmenaient leurs enfants au cinéma pour voir un film comme « Le Roi Lion », c’était pour distraire leurs enfants et non pas pour se distraire eux-mêmes. Or, aujourd’hui lorsque la famille va au cinéma voir un film comme Shrek, c’est souvent parce que les parents on envie de voir le film et non pas parce que les enfants le veulent. Ceci est dû au changement de mentalité des réalisateurs et des grandes productions. Car aujourd’hui ces derniers n’ont plus pour but de faire des films d’animations uniquement pour les enfants, mais pour tout public. Cela se remarque par énormément de changements dans le vocabulaire utilisé par les personnages et dans leur humour, qui est à base de jeux de mots incompréhensibles pour les plus jeunes.
Le cinéma n’a donc plus le même objectif que dans les années 90’, qui était de créer du rêve, aujourd’hui c’est de faire de l’argent.

Arnaud ANDRZEJEWSKI

hiiii popolopop i’m the Scatman !

La House-Electro française va mal aujourd’hui ! Et ce n’est pas avec des Bob Sinclar, Martin Solveig, Laurent Wolf, David Vendetta et autres DJ « bankables », « bronzés », « fashions » : qui ne sont que des peoples qui remettent au gout du jour la VRAIE musicalité d’il y a bientôt 20 ans ! Ce n'est pas avec ça, que l’on va enfin proposer au gens de la musique innovante et fraiche.
Ce n’est pas avec un « No stress », « Unidos para la musica » que l’on se dit précurseur de la nouvelle génération électronique.

Belle arnaque oui mesdames messieurs.

Ce coup de gueule étant enfin poussé, oui il ne faut pas avoir peur de crier haut et fort que ce qu'on nous balance aux oreilles en club, à la radio, à la télé est une insulte à notre patrimoine musicale électronique. Je parle pour les puristes, ceux issus d’une belle génération flashy et colorée des années 1990.

Où est donc passé le temps où le bon vieux John Scatman nous faisait bouger notre tête avec l’ultra rapide et approximatif « bibilibom dadidom dom I’m the Sactman Ouiiiii popolopop, popolopop… », où le bon old school « Around the world » (album Homework, 1997) du duo Daft Punk où l’on cherchait tous étant petit à imiter le break dance des danseurs déguisés en squelette?

Où est donc passée la bonne vieille French Touch? Comment, vous ne connaissait pas la French Touch? A croire que la musique actuelle a bien réussi son travail ...

En quelques mots, la French Touch est un mouvement apparu en fin d'année 80, début 90, plus précisément c'est en 1997 que cette appellation sera enfin commune à toutes les bouches. Grand merci à des artistes comme Air, DJ Cam, Etienne de Crécy, Daft Punk, Laurent Garnier d'avoir donnée une âme à la musique electronique avec des rappels de sonorités funky, groovy et hip hop. A cette époque, on était fier d’avoir ce nouveau son dans son premier baladeur cassettes, avec sa dans ses oreilles, et ainsi la vie devenait aussi trépidante que le clip de Prodigy « Smack my bitch up ».
La simplicité fait toujours sensation et est toujours efficace. La preuve? les brillants DJ évoqués au début de l'article, qui à court d’idée ne font que reprendre des choses déjà vues.
Pourquoi vouloir tenter de faire mieux qu’un chef d’œuvre d’époque ? Ça serait comme si nous revisitions « La flûte enchantée » de Mozart en y ajoutant des maracas, du djembe et un synthé. Ou bien même de voler une sucette à un enfant et partir en courant en riant de son malheur : ça ne se fait pas un point c'est tout.

Les années 90 se résument aux Daft Punk, Modjo, Prodigy, Garnier ou encore Stardust avec l'excellentissime "Music sounds better with you" : c'étaient les rois des dancefloors et charts français.

Ah... qu’il est bon se poser un moment, d’écouter, chantonner et frissonner ensuite sur les paroles de « Lady » de Modjo. Que de se tordre de douleur en entendant un pathétique « C’est la vie » de Solveig répété de manière à nous le faire rentrer en tête (est-ce un pact avec Patrick Sébastien : en maniant l'art des chansons lourdes, tient, on peut parier que l'air du petit bonhomme en mousse commence à arriver, non, on arrête là).

Seuls les Daft Punk ont entendu le message et ont compris que la détresse devenait insoutenable ! Merci pour cette bouffée d’air tout droit remontée de l’époque 90’s avec l'abum live sorti en 2008 « Alive ».

Il n’y a plus grand-chose à dire si ce n’est de critiquer la musique clubbing-blingbling actuelle et de crier haut et fort au DJ en club que l’électro c’était mieux avant… nostalgie de la French Touch quand tu nous tient !

Rémi SZYSZKA

Les années 90's : Le « BOOM » du sport

Dans le monde du sport, les années 90 sont une période charnière ; en effet, cette décennie a vu exploser littéralement le sport comme une bombe médiatique. Ce phénomène a été étudié à travers le sport « phare » de cette décennie et de nos jours encore, le Football. Comment et pourquoi le Football s’est-il vendu aussi bien à partir de cette époque ? Pourquoi le Football génère-t-il de plus en plus de passion ? Pourquoi est-il devenu plus qu’un sport, un phénomène social ? Voici nos réponses.

- Les chaînes de Télévision : déclencheurs du « boom » et nouvel eldorado à travers le foot

Avant les années 90, le sport et donc le Foot étaient considérés comme des disciplines purement sportives basées uniquement sur des valeurs authentiques telles que le respect, le fair-play, la victoire… Et puis, les chaînes de télévisions ont vu dans le sport et plus particulièrement le Football, le succès de demain en faisant de tout cela du spectacle, du rêve. Oui, l’objectif était alors de donner du rêve aux téléspectateurs en leur donnant tout ce qui était possible ; le phénomène des « droits télés » en était leur outil. Ce phénomène n’est vieux que de vingt ans, et depuis l’escalade des budgets est impressionnante ; rien ou presque il y a deux décennies, contre plusieurs milliards d’euros aujourd’hui injectés chaque saison dans le football ou autre grand sport.

A l’échelle mondiale, le premier grand évènement du ballon rond qui s’octroya des droits télés à hauteur de millions de francs, fut la coupe du monde en Italie en 1990 avec 390 millions de francs pour la diffuser. Mais pour comprendre l’ampleur du phénomène, il faut regarder en France, au niveau de notre cher championnat de France de Division 1 de football. En 1990, 9 des 40 meilleures audiences de la TV Française sont des matchs de football diffusés en direct cette année. Les chaînes de télés vont jouer un rôle décisif et capital : en 1991, afin de stimuler la concurrence dans le championnat, produit phare de la chaîne, CANAL + reprend le club du Paris-Saint-Germain. L’Olympique de Marseille de Bernard Tapie rafle les titres nationaux et l’intérêt pour le championnat pourrait en pâtir… En 1994, les droits télés de la coupe du monde aux Etats-Unis s’élèvent à 460 millions de francs au niveau mondial. En 1996, l’Euro de football en Angleterre fait monter les droits télés à 650 millions de francs. CANAL + va plus loin à partir de la saison 96/97 pour ses abonnés ; diffusion de la 1ère journée du championnat de France en mode « multiplexe » par une filiale de CANAL +. Depuis cette date, tous les matchs de football de championnat de France de D1 sont diffusés en direct sur la télévision française. Le « boom » médiatique de football atteint son pic lors de la coupe du monde 1998 en France ; le 12 juillet, la finale opposant nos idoles françaises face aux quadruples champions du monde brésiliens, attire 25 millions de téléspectateurs en moyenne. C’est la meilleure audience télé de tous les temps. A l’occasion de ce match, TF1 engrange une recette de plus de 60 millions de francs. Les droits télés s’élèvent à 860 millions de francs.

Ainsi, pour le championnat de France de D1 de football 1984-1985, les droits télés s’élevaient eux environs de 2 à 4 millions de francs. Pour la saison 98/99, ils s’élevaient à 122 millions de francs. C’est dire l’ampleur du phénomène médiatique et social qu’a pris le sport.

- Le football : phénomène social des années 90

Outre l’explication des droits télés et de la diffusion du football en France, c’est une tout autre raison qui explique l’explosion du sport et du football. La population, à travers les années 90, s’est identifiée à un nouveau visage, celui du rassemblement et de la fraternité. Le football à réunit en 1998 toute la France mais aussi mélanger toutes les catégories sociales entre elles sans différences. La France « black, blanc, beurre » de 1998 à généré les passions et Zinédine Zidane en était le symbole. Enfant modeste né dans les quartiers pauvres de Marseille et d’origine Algérienne, il à incarné le rêve pour nous tous et a démontrer une parfaite réussite dans le processus d’intégration en France. Le sport est facteur d’universalité et de paix.

Si les médias sont la source première et principale de l’essor du football dans les années 90, la passion populaire et le mélange de toutes les catégories sociales en sont aussi les raisons secondaires qui ont fait du sport et du football, le « boom » médiatique.


Florian DUJARDIN

Art des années 90, art social ?

La question de l'art dans les années 1990 est une question primordial, puisqu'elle pose la remise en cause de la société, et l'apparition de nouveaux mouvements va etre le debut d'une revolution dite artistique. La création ou plutot l'emergeance d'internet va etre un moteur de diffusion de l'art avec notamment un art dit "art en ligne" qui utilise ainsi le réseau Internet comme support de diffusion et de creation et d'existence meme de l'oeuvre.

On peut notamment voir que la question de l'art dans les années 1990 est directement lié avec la technologie et les nouvelles decouvertes c'est le cas de l'art generatif, " L'art generatif se rapporte à l'art qui a été produit, composé, ou construit d'une façon algorithmique du par l'utilisation des systèmes définis par les algorithmes du logiciel de l'ordinateur ". Le constat est que l'evolution de l'art implique de nouveau procédés recherchés par les artistes ,l'ordinateur ou le web est un nouveau support exploitable et completement experimental ,mais l'art des années 1990 depend il de l'apparition de nouvelles technologie ?

Art des années 90, art social ?

Art relationnel apparu vers les années 90 et qui prone l'experience de la relation social selon son theoricien Nicolas Bourriaud "l'art est un etat de rencontre" voila comment le social rentre dans l'artistique de nouveaux problemes de société entraine de nouveaux debats et donc de nouvelles prise de position des artistes. C'est le lien de l'actualité qui relie l'art au social, de plus les gens se sentent plus concernés par l'art des années 90 puisqu'ils se sentent plus proche puisque plus actuel. L'art moderne de la premiere moitié du 20e separe et souvent cré des distorsions bref la question de l'art va etre de plus en plus contesté de par la prise de position des artistes. Notamment avec le bio-art , art du corps de la biotechnologie regroupant genetique,biochimie, biophysique.... ect, experimentation parfois en relation direct avec le corps de l'artiste. De nos jours ou la question du corps de sa nudité de l'omerta sur le sujet ,l'art a pris ce theme pour en denoncer les fonctionnements c'est le cas de Orlan (portrait).

L'art des années 90 impose un lien direct entre la société, et l'actualité puisque de ces deux thèmes l'art s'en inspire pour mieux creer c'est la sa force de l'art des années 90 sa tendance a trouver de nouveaux projets, nouvelles causes et de la l'on voit que l'art est inepuisable comme la source dont elle s'inspire a savoir dans les années 90 les grandes questions socials et actuels.

Portrait :

Orlan est dans notre rubrique portrait parce qu'a notre sens elle represent vraiment le courant années 90, de plus c'est une artiste dite "multimédia", defenseuse ardu du feminisme elle a fait de son corps une "oeuvre" ;l'apport d'implant en silicone par la chirurgie plastique, elle aime jouer avec son corps, s'exhiber, denoncer, provoquer c'est une femme qui derange. Orlan est quelqu'un qui va faire de son corps un lieu de debat public, social , le probleme que se pose Orlan est est ce que mon corps m'appartient reelement ? Joue sur la reaction du public, l'artiste met sa vie en danger par des performances tel que "le baiser de l'artiste" ou elle monaye ses baiser, a cote d'elle un projet la montrant en Vierge ainsi Ce travail s'inscrit dans la continuité de la quête d'ORLAN de l'identité féminine et de sa critique des pressions sociales.

Orlan represente bien l'art des années 1990 bien que des fois critiqué par le paroxysme de ses idées, elle a su se forger une conception dont les arguments sont son corps et le lieu de tous les regards a travers le message q'elle veut faire passer. En totale adéquation avec son temps Orlan aura marquer l'art des années 1990 pour toute la controverse qu'elle suscite.

Othman TALEB

Emissions Jeunesses : « Mieux Avant » ?

Difficile de nuancer les concepts, les rendus, les objectifs des émissions pour la jeunesse ont-ils changé ? Qu’ont-ils changé ? Sont-ils toujours solvables ?


Encore un réveil difficile. 7H30, la télé hurle déjà dans la pièce, le petit frère est déjà affalé devant TFOU. Bob l’Eponge m’impose ses décibels. Au programme : absurdité, hystérie, couleurs vives... Tout le monde a beau avoir eu son âge, qui se souvient de tant d’énervements matinaux ?

Petit retour en arrière, dans les années 90. La journée type commençait par un bol de céréales devant Les Minikeums. Le père castor et ses histoires, Ulysse 31, Tom Sawyer... Pour la « génération minikeums » : le contraste est flagrant. On a troqué Il Etait Une Fois contre Dora l’Exploratrice.

Au même titre que les 30-40 ans regrettent « l’ile aux enfants », les 20-30 ans se demandent où sont passé les concepts des Minikeums ; constatant un flot continu de dessin animé fatigants et dépourvu de sens, ormis celui du divertissement.

Certes, l’ouverture du marché à la concurrence et, donc, le surdéveloppement du nombre de chaines, n’a pas contribué à l’élargissement qualitatif mais plutôt quantitatif des émissions pour enfants.
Le temps passe mais qui peut dire qu’il a perdu son regard d’enfant : beaucoup apprécient encore ce que les grandes chaines servent comme divertissement aux enfants du XXIe siècle.

Un petit nombres de dessins animés arrivent encore à émerveiller : Batman, Code Liyoko ou encore les Pokémons.

Un autre phénomène mérite réflexion. Les Minikeums avait un quasi monopole sur l’audience du premier âge. Chaque matin, la majorité des enfants étaient au rendez vous : de 7 heures à 9 heures devant la même émission, qui reprenait après l’école de 16 heures 40 à 17 heures 40.
Les grands thèmes de la cour de récré : le « cinékeum » et le nouveau single de nos héros du matins : Coco, M’sé, Diva, Zaza, Nag et les autres ; le dernier épisode d’Ulysse 31 ou des Animaniacs.
Chacun se reconnaît dans l’un des personnages : milieux sociaux, tempéraments, humeurs, réactions des personnages entre eux, la recette parfaite pour créer une complicité entre l’émission et les enfants.
« Alors plutôt Coco ou plutôt Nag ? »
Les Minikeums auront préparé aussi à l’information et aux modes de la cour de récréation : « t’as le nouveau pog minikeums ? ».

Contrairement à aujourd’hui : tous les enfants regardaient la même émission, ce qui assurait une certaine cohésion, sociabilité et complicité en leur sein. L’émission avait presque une vocation de groupe et de rassemblement. Aujourd’hui, la multiplicité des offres empêche cet esprit et laisse place à d’autre domaines, d’autres thèmes comme le l’ordinateur, la Game Boy DS... Les émissions de télévision pour la jeunesse perdent de leur importance, et l’audience avec, la multiplicité des genres, des chaines empêche l’expérience sociale commune comme les rendez-vous que la génération « minikeums » et celle de « l’île aux enfants » ont pu connaître.
Les émissions matinales ne sont plus salvatrices, et cèdent simplement leur place à d’autres centres d’intérêts, différents, hétérogènes, moins fondateurs.

Maxime BOURGEOIS COLIN

Fashion Boy

Issu d’une génération qualifiée d’intemporelle, petit français, des années 90’s ! Dans ma bouche de jeune ado je ne jure que par des mots totalement incompréhensibles et absolument idiots. Une chose est sur c’est que je suis dans le coup !


A base de « Ghetto kids, moto kids, micro kids & turbo kids, baba kids, boom boom kids, flashy kids & Beverly kids, ghetto flic, fluo Bic, micro kiff and turbo frite, Parker Lewis & Donald Duck! » je vous résume ma vie !


Aujourd’hui super cool, pas de cours, 9h30, on est le mercredi 20 mars 1996, un bon Nesquik et c’est parti. Papa, maman sont au boulot, moi je joue direct avec Mario. Pas de pitié pour les croissants ou bien Renard Chenapan, Sangoku, Bernard Minet, Olive et Tom et Dorothée, je ramasse mes Pogs et boit du Yop, je m’en fou, en 6e on fait le loubard, on est des fous.

11h00 Déjà!, une vieille paire de « sneakers » fluo aux pieds : "PUMP" signée Reebok, un t-shirt LC Waikiki m’arrivant presque aux genoux et à peine le temps de passer mon tout dernier survêtement Nike satiné, haut blanc et bas mauve, le sac banane au dessus de la veste, ma montre Casio, me rappelle qu’il est l’heure de rejoindre les copains : Kevin, Hugo, Pierre, Thomas !

11h10 Direction le cybercafé du coin, mais avant petit détour par la boulangerie pour acheter ces grosses boules blanches ultra sucrées. Avec deux pièces de 10 Francs en poche, c’est juste ce dont j’ai besoin pour faire deux parties de « Street Fighter 2 » et de battre Kevin le « crack » de la bande.

13h00 Vite, les parents rentrent du travail, on mange en vitesse, allume la télévision pour regarder Olive et Tom, manque de chance, ce n’est pas encore commencé, à la place je tombe sur une publicité de la dernière console à la mode : la Nintendo 64, dont on rêve tous ! Avec un jeu phare : Zelda, le petit bonhomme est notre ami.

15h30 Il est grand temps de retourner jouer avec mes potes, Yoyo avec roulement à bille « X-BRAIN », dans la main, fait fureur au près des autres. La casquette à l’envers pour me donner un air de caïd, je sors le petit Ghetto Blaster cassettes que je pose sur le trottoir, une cassette de Dance du moment, « Scatman » et c’est parti on enchaine les tricks au yoyo pendant que les 2 autres s’amusent avec leurs Jojo’s sur un mur.

16h15 J’ai faim, je déballe de mon sac mon Candy’ up et un Kinder. On se pose et on se raconte les dernières sorties tendances du moment, la nouvelle paire de Nike « Air Max » ou d’un phénomène prochain qui doit débarquer sur nos Gameboy : Pokémon.

19h00 Vite rentré, les mains lavées, de nouveau devant la télé, le Bigdil est sur le point de commencer. Lagaff’ est présent au rendez vous pour me faire marrer !

21h45 Pfiou, je suis fatigué, je monte me coucher, pendant la publicité de Julie Lescaut. Pour me donner des sensations extrêmes je lis un « Chair de Poule », je ne parcours que quelques schapitre ce soir car déjà je frissonne d’effroi. Je m’endors demain c’est école.


Rémi SZYSZKA